Getting your Trinity Audio player ready...
|
(in italiano dopo le foto)
Samedi, alors que je récupérais un livre réservé à la Médiathèque Saint Louis des Français, j’ai été invitée par Samantha, l’ange de ce coin de culture francophone à Rome, à rencontrer Marie-Hélène, une artiste vraiment exceptionnelle.
Je vis à Rome depuis six ans – raconte Marie-Hélène qui venait de terminer d’installer ses œuvres pour l’exposition- et depuis quatre ans je suis membre de l’association Les Dames de Saint Louis, dont je m’occupe de la communication et de la visibilité des activités de cette association qui soutient les Français et Franco-Italiens ,vivant en Italie du Sud, en situation de précarité. Cette exposition est un soutien à l’association.
J’admire les œuvres exposées, intriguée par leur variété et originalité. Je l’interroge sur son histoire de femme artiste et je découvre ainsi que Marie-Hélène vient d’un tout autre monde. Bien qu’elle ait toujours aimé le dessin et l’art en général, sa formation est scientifique et son métier fut pendant des années celui d’ingénieur des travaux publics. Elle me raconte quand en 2014, sous l’influence de ses amis qui la poussaient à partager son œuvre, elle s’est totalement lancée dans le monde de l’art, abandonnant son métier d’ingénieur. Depuis, son parcours est incroyable: estampes, installations, photographies, sculptures, peintures, le spectre de ses créations est large et varié. Oui, car cette artiste a conservé une grande partie de sa formation scientifique: l’aptitude à la recherche, l’intérêt pour la transformation des matériaux, l’envie de travailler avec divers types de matières et techniques. Le résultat est visible dans la vidéo qui montre ses œuvres: des arbres en Provence auxquels elle a donné une seconde vie ou des impressions sur des plaques de rue ou sur les toiles. Dans le catalogue de l’exposition, vous découvrirez des peintures à la cire d’abeille, des sculptures réalisées à partir de matériaux de récupération trouvés dehors comme des boites de conserve rouillées ou bien des tirages photo réalisés pour un appel à candidature d’une maison d’édition avec un projet sur la photographie militante. En effet, Marie-Hélène montre, dans son œuvre, non seulement la valeur esthétique de l’art mais aussi la capacité de véhiculer des messages tels que la lutte contre l’injustice et la discrimination.
Cette femme douce et sensible est en effet déterminée et tenace. Pour poursuivre ses objectifs, il faut croire en ce que l’on fait, notamment dans le domaine de l’art. Une certaine confiance en soi est nécessaire pour continuer malgré les difficultés. C’est ce que j’ai appris depuis que je pratique l’art et c’est le message que je veux faire passer à toutes les femmes, artistes, ingénieures ou non.
Je remercie Marie-Hélène pour la beauté qu’elle crée et partage, dont une partie est encore exposée à ce jour à la Médiathèque du Centre Saint Louis mais que l’on peut admirer aussi sur son site internet
P.


Pour en savoir plus sure l’association:
https://www.lesdamesdesaintlouis.org/
Sabato, mentre ritiravo un libro prenotato alla mediathèque Saint Louis des Français, vengo invitata da Samantha, angelo di questo angolo di cultura francofona a Roma, ad incontrare Marie-Hélène Allemandou, un’artista davvero eccezionale.
Abito a Roma da sei anni- mi racconta Marie-Hélène mentre finisce di allestire la sua mostra- e da quattro sono membro dell’associazione Les Dames de Saint Louis per la quale mi occupo della comunicazione e della visibilità delle attività di questo gruppo di donne che sostengono franco-italiane/i in situazioni di precarietà. Questa mostra è un contributo all’asssociazione che ha più di cento anni!
Ammiro le opere esposte incuriosita dalla varietà e dall’originalità. Le domando della sua storia di donna artista e scopro che Marie-Hélène viene da tutt’altro mondo. Pur avendo sempre amato il disegno e l’arte in genere, la sua formazione è scientifica e la sua occupazione per anni è stata quella di ingegnere di lavori pubblici. Mi racconta di quando nel 2014, sull’influenza dei suoi amici che la spingevano a condividere le sue opere, si è lanciata totalmente nel mondo dell’arte rinunciando al suo lavoro di ingegnere. Da allora il suo percorso è incredibile: stampe, installazioni, fotografie, sculture, pitture: lo spettro delle sue creazioni è ampio e variegato. Sì perché questa artista ha conservato molto della sua formazione scientifica: l’attitudine alla ricerca, l’interesse per la trasformazione dei materiali, il desiderio di lavorare vari tipi di materia. Il risultato lo si può vedere nel filmato che mostra le sue opere con gli alberi in Provenza ai quali ha ridato una seconda vita o alle sue pitture su strada. Nel catalogo della mostra si scoprono dipinti alla cera d’api, sculture a partire da materiali di recupero come lattine arrugginite oppure stampe da foto fabbricate per un bando di una casa editrice con un progetto di fotografia militante. Marie-Hélène infatti mostra nelle sue opere non solo il valore estetico dell’arte ma anche la capacità di far passare messaggi quali la lotta alle ingiustizie e alle discriminazioni.
Questa donna dolce e sensibile mi sembra infatti ben determinata e tenace. Così Marie-Hélène conclude l’intervista: Per perseguire i propri scopi bisogna credere in quello che si fa, particolarmente nel campo dell’arte. E’ necessaria una certa fiducia in sé per proseguire nonostante le difficoltà. E’ questo che ho imparato da quando pratico l’arte e questo è il messaggio che voglio dare a tutte le donne, artiste, ingegnere o altro.
Ringrazio Marie-Hélène per questo incontro che ha dato colore a questo grigio sabato invernale, per la bellezza che crea manipolando la materia intorno a lei e che generosamente condivide. Una piccola parte della sua opera è esposta fino ad oggi all’interno della mediathèque del Centre Saint Louis; il resto lo si può ammirare sul suo sito.
P.